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association pour la restauration du patrimoine historique et culturel de Lacougotte Cadoul, avec dans un premier temps un tableau de Théodore Véron "le Christ au Jardin des Oliviers" offert par Napoléon III en 1859 et la réfection de la peinture murale de l'église Notre Dame de l'Assomption, qui l'abrite. Fresque au plafond de Régis Vialaret. Vitraux de Gesta, de St Blancat. Chemin de Croix en relief polychrome. Chaire marbre et bois sculpté.

JACQUES THEODORE VERON, PEINTRE ATYPIQUE

JACQUES THEODORE VERON, PEINTRE ATYPIQUE

Jacques Théodore Véron est né à  Poitiers le 25 mars 1820 et mort le 13 février 1898.

Son père, à sa naissance est commissionnaire de routage puis s’installe dès 1830 au prieuré de Ligugé vendu à son grand père comme bien national à la Révolution. Il y développe une industrie agricole, celle du gluten, nouveau potage. Prieuré bien connu de Rabelais.

Agé de 20 ans Jacques Théodore obtient une carte d’études pour le Louvre. Sur les conseils de son maître Delaroche, il essaye d’exposer au Salon, mais obtient à chaque fois des refus, ses œuvres étant jugées médiocres. De nombreuses requêtes de sa part auprès de gens influents comme M de Nieuwerkerke conservateur du Louvre, élu à l’Académie, M de Mercey, chef de la division des Beaux Arts,

En 1857, Véron a pour domicile l’atelier de Glaise, 3 rue des fossés St Jacques à Paris.

Le 9 mai 1858, avec un poème Le Port Seguin (paysage) où il essaie de mêler peinture et poésie et qu’il dédie à Nieuwerkerke, il explique sa méthode de travail :

« je travaille avec ardeur et j’ai l’espoir d’avoir autant de chances rapides dans les arts et dans les lettres que j’ai eu à me faire un nom dans l’industrie. Permettez moi la petite confidence suivante dont je vous fournirai les preuves prochainement : je rime de 4 à 9 heures du matin et je peins de 10 heures jusqu’au soir dévoré du désir de la composition originale : Dieu merci, j’aurai bientôt  avec mes esquisses, quelques poèmes et poésies à vous offrir… »

Il semble avoir des relations avec un certain nombre de membres de la haute société.

Il sollicite de l’administration l’autorisation de copier un tableau d’Ary Scheffer

La commande du Christ au Jardin des Oliviers sera obtenue à l’usure le 14 juillet 1858 après qu’un député du Tarn : le baron Edmond de Carayon Latour ait par deux fois à l’assemblée nationale réclamé que le village de Lacougotte Cadoul qui avait voté à l’unanimité pour l’empereur, se voit gratifier d’un sujet religieux quel qu’il soit.

ICI avant restauration

Il est considéré comme une caricature de peintre d'histoire qui, s'il veut pratiquer le  grand art, dépend étroitement du soutien de l'Etat. Le salon reste donc l'étape indispensable pour être remarqué. Des documents concernant Véron montrent aussi que d'autres lieux existaient où l'on pouvait montrer ses oeuvres en échappant aux contraintes du jury (société des amis des arts de Versailles.

Le salon des refusés : Véron écrit au ministère le 8 avril 1861 mais sa lettre est "classée" n'ayant pas retenu l'attention de l'administration comme bien des doléances des refusés : il y propose l'exposition de toutes les oeuvres et leur classement selon la qualité en six catégories. Il insiste sur la possibilité de le réaliser "le Palais de l'industrie n'est-il pas assez vaste pour rendre la lumière à qui de droit ?" . Une deuxième lettre datée du 11 avril est adressée à l'Empereur, recours ultime. L'auteur prend la peine de préciser ses qualités : "Théodore Véron peintre et homme de lettres" et d'écrire sous forme de supplique "au nom de mes confrères peintres et sculpteurs... nous implorions, sire, votre haute sollicitude pour nous accorder la faveur de...voir nos oeuvres placées dans une salle qui serait réservée à cet effet dans le Palais de l'Exposition". Cette phrase a été soulignée de rouge et la lettre transmise au service intéressé. Faut-il penser que l'Empereur saisit ainsi l'idée au passage et s'en sert deux ans plus tard, comme un des éléments de sa politique libérale ?. Quoi qu'il en soit, le Salon des Refusés verra le jour au Palais de l'Industrie en 1863 et s'y distinguera entre autres Manet, avec son "déjeuner sur l'herbe" refusé au salon officiel.

En temps que peintre quelques œuvres difficiles à retrouver :

Le dévouement du jeune Viala (Château de Versailles),

dont j’ai pu obtenir une photo en écrivant au  château

Après la bataille de Solférino (Chapelle du Val de Grâce)

Napoléon III visitant les blessés de Solférino

Jeune fille à la lecture (vendu aux enchères au USA en 2020)

jeune chasseur de papillons (vendu aux enchères au USA en 2020)

European Village

Véron est également écrivain et poète : (par contre on peut trouver facilement sur internet, même lire certains ouvrages)                                                      

 

P

 

 

Il est aussi critique d’art, quelques fois son propre éditeur.

              

 

                Il a également écrit sous les noms de Georges Durand ou Jacques Durand

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