Le Christ au Jardin des Oliviers

LE POINT SUR LA RESTAURATION

Après constitution d'un dossier déposé auprès de la DRAC, de la Région et du Département, le tableau intitulé "le Christ au Jardin des Oliviers" de Théodore Véron passe le mardi 30 mars 2021 devant la commission régionale pour le patrimoine et l'architecture (CRPA) présidée par le Préfet de Région dans l'espoir d'une inscription au titre de Monument Historique.

Crise sanitaire oblige, la commission aura lieu en visio conférence. C'est Madame Massol, conservatrice départementale des antiquités et objets d'art, avec laquelle nous avons beaucoup travaillé, qui connaît donc très bien notre tableau, et qui va défendre ses intérêts pour qu'il reprenne rapidement sa place dans une église récemment rénovée.

Une belle opportunité si le tableau obtient une protection MH, d'importantes subventions seront accordées à la commune en vue de sa restauration qui devrait débuter cette année. Affaire à suivre

Le Christ au Jardin des Oliviers de Jacques Théodore Véron (1859)

Le Christ est représenté couché, levant les yeux au ciel, devant le calice de son sacrifice. Il est soutenu par un ange. A l'arrière-plan, sur la droite, on distingue le groupe des apôtres endormis.

Commandé le 14 juillet 1858, le tableau est achevé et attribué à l'église de Lacougotte Cadoul, le 15 août 1859

En 1857 Véron dépose une esquisse du Jardin des Oliviers et obtient, à l’usure, une commande à un prix de copie, c'est-à-dire 800 F. Il faut un an à Véron pour peindre et achever « le Christ au Jardin des Oliviers » qui est attribué à l’église de Cadoul. Cette destination montre le peu d’intérêt pour l’œuvre et sans doute l’ensemble de l’œuvre. En effet, l’administration répond ainsi à une vieille requête sans importance, d’un député qui le 28 avril puis le 17 juin 1852 avait indiqué que Cadoul (350 habitants) ayant voté à l’unanimité pour soutenir Louis Napoléon, avait bien droit « à un sujet religieux » quel qu’il soit.

Le tableau est mis en dépôt dans l'église en 1859. Cette date correspond également à la construction de l'église actuelle.

Sous le second Empire, le poids de l’administration est immense, notamment dans l’organisation de salons. L’art est mis au service de la gloire du régime. Le règlement du salon change chaque année. Véron classé « peintre médiocre » y est toujours refusé. Avec entêtement il obtient de l’empereur, avec l’appui de Violet-le-Duc, la création d’un salon annexe : « le salon des refusés » dans lequel entre autres, Manet va exposer « le déjeuner sur l’herbe ».